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2.5. Lutétia traduit l’économie russe en français

Si vous lisez Kommertsant dans le texte et que vous comprenez immédiatement que sviertyvanie promychlenomosti signifie tout simplement repli industriel, la parution du dictionnaire économique Russe Français chez la toute nouvelle maison d’édition Lutetia Rossica a toutes les chances de vous laisser de marbre. Dans le cas contraire, surtout si votre activité en Russie se rapporte aux monde des affaires, vous serez certainement intéressé par des nuances comme celles qui existent entre boukhgalter analitik et boulkhgalter revizor.

Créé par Lev Kouzminok, docteur es économie près l’académie des sciences de Russie avec l’aide d’Elena Ostrovskaпa, auteur du dictionnaire économique Français Russe (ed. Russki Iazik) cet outil a d’abord été publié à compte d’auteur au début des années 90. Il a été distribué à quelques entreprises françaises pour lesquelles Lev a travaillé, comme Air France qui soutient la nouvelle édition, ainsi qu’à des spécialistes russes et français des fins de validation. Depuis, Lev Kouzminok s’est associé à Valery Orlov, un militaire retraité, ancien élève de l’école française Romain Rolland et avant tout passionné et traducteur de littérature française du XXème siècle. Endossant respectivement les casquettes de directeur financier et de directeur général, ils ont fondé au début de l’année la «libraria» Lutetia Rossica qui compte combler certaines lacunes de l’édition russe en matière de littérature française contemporaine. Soutenus par l’imprimerie Oulianovsk qui leur facture au plus bas prix le façonnage et le superbe papier VkhI (qualité artistique) ils ont déjа prévu la publication d’une série d’oeuvres de René Beletto dont «Le revenant» et «L’enfer», ainsi que de l’unique récit en prose de Georges Brassens»,  «La tour des miracles». Mais ces joyeux érudits se sont aussi attaqués à la traduction du roman sadien sinon sadique, «L’Anglais» écrit dans un château fermé d’André Pieyre de Mandiarguesami de Jean Paulhan et auquel on doit ce jugement sévère: «L’intelligence de la poésie est répandue, chez les Français, autant, ou quasiment, que l’instinct maternel chez les poissons». Mais d’ici la parution de ces oeuvres littéraires on peut se rabattre sur l’édition du dictionnaire déjа disponible dans les bonnes librairies et pour une somme réduite au Club du livre du centre Olimpiski ou directement auprès de l’éditeur.

Le Courrier de Russie. 2006. Novembre