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47 Technopoles

Outre ces mastodontes, 47 technopoles mettent en réseau toutes les compétences des acteurs d’une même filière (universités, centres de recherche, entreprises, collectivités locale). Parmi les plus en vue, citons Sofia-Antipolis (informatique, réseaux et communication, électronique, sciences de la santé...), Rennes-Atalante (technologies de l’information et de la communication), Montpellier (santé) ou encore Optics Valley à Palaiseau, en banlieue parisienne. Créée en 1999, cette dernière regroupe 50 % du potentiel français dans le domaine très prometteur de l’optique (laser notamment), avec de grands laboratoires publics et privés, mais aussi des entreprises comme Alcatel (télécommunications) et Thaïes (constructeur électronique présent sur les marchés de l’aérospatiale, de la défense...). Les réussites de la France dans les sciences du vivant sont moins éclatantes. Pierre Potier, de l’Institut de chimie des substances naturelles de Gif-sur-Yvette (dans la banlieue parisienne), est cependant а l’origine de deux des plus puissants produits anticancéreux actuels: la navelbine et le taxotère.

Plus récemment, en 2002, l’équipe d’Alain Fischer, chercheur à l’Inserm, a réalisé une première mondiale en thérapie génique: des enfants «bulle» ont enfin pu sortir de leur chambre stérile où la maladie les contraignait auparavant à vivre en permanence isolés. Le lancement d’un vaste plan de lutte contre le cancer et la création de plusieurs «cancéropoles» devraient largement dynamiser ce domaine de recherche. La France commence aussi à combler son retard dans le champ des micro- et nanotechnologies, qui prennent un essor considérable .

D’autres mesures visent à dynamiser la recherche française et sa valorisation industrielle ; outre des incitations fiscales, le gouvernement compte créer trente pôles de compétitivité dans les industries traditionnelles, aujourd’hui en pleine mutation... L’objectif est de préparer la transition vers une société et une économie fondées sur la connaissance, telle qu’elle a été décidée lors du Conseil européen de Lisbonne en 2000. Pour y parvenir, la France va augmenter de 70 % les dépenses publiques et privées consacrées а la recherche, les portant de 2,2 а 3 % du PIB à l’horizon 2010.

Label France. 2006. № 62