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3.5. Marina Levtchenko: «la demande а tendance à baisser»

Marina Levtchenko est directrice de l’agence de voyages Tari-Tour qui s’occupe depuis déjа quinze ans de l’accueil de touristes étrangers en Russie. Tari-Tour est I’ un des principaux acteurs sur le marché russe du tourisme, dans le Top Cinq des agences de voyages. Selon les statistiques, les agences qui pratiquent le tourisme d’accueil représenteraient 10 % de l’industrie touristique de Russie.

Le Courrier de Russie: Votre agence a ouvert quand l’industrie touristique russe faisait ses premiers pas. Vous avez dû affronter toutes les difficultés du capitalisme sauvage...

Marina Levtchenko: Oui, quand nous sommes entrés sur le marché, le marché même n’existait pas vraiment. Nous n’avions que deux concurrents principaux: Intourist et Spoutnik, géants éminents de l’époque soviétique. Pour commencer, nous avons dû définir notre spécialisation et nous avons opté pour le tourisme d’accueil. A l’époque, j’avais quelques contacts personnels qui m’ont permis de démarrer. Les premiers groupes de touristes que j’ai accueillis venaient de Corée du Sud. Après l’ouverture des frontières, on observait un intérêt colossal envers la Russie dans le monde entier en Russie. En les agences de voyages ne resteront pas sans activité.

LCDR: Quelles mesures prenez-vous pour attirer les touristes?

ML: Nous réduisons considérablement les prix de nos voyages, parfois au détriment de nos bénéfices. L’inflation rend les séjours en Russie très coûteux, même pour nos clients qui viennent en majorité des pays développés. Pour les motiver, nous inventons des visites originales, y compris dans le cadre du programme classique de l’Anneau d’Or. Par exemple, les Australiens aiment visiter des villages russes et faire connaissance avec des paysans qui travaillent dans les kolkhozes, c’est-а-dire faire du tourisme écologique. Les Israéliens voyagent souvent dans la Kamtchatka. Les Allemands et les Franзais préfèrent la Sibérie et le lac Baïkal et font aussi des excursions dans les montagnes Sayany chez les Buriats.

LCDR: Quels sont les nouveaux itinéraires que vous proposez à vos clients?

ML: Chaque région russe a ses curiosités particulières. Le plus souvent, ce ne sont pas des monuments historiques mais plutôt de beaux paysages. Les touristes voyagent beaucoup en Russie pour voir la nature. Autrement dit, pour faire, je me répète, du tourisme écologique. Ils pèchent à la ligne en Carélie et à Astrakhan, font la chasse dans la taïga de l’Oural. On voit de plus en plus de touristes qui souhaitent conquérir le pôle Nord. Par ailleurs, l’infrastructure des îles Solovki et de la péninsule des Tchouktchas se développe aussi très fort en ce moment, ce qui permet d’y organiser également des visites intéressantes.

Le Courrier de Russie. 2007. Novembre