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6.3. Pour un tourisme écologique

L’écotourisme se veut une réponse «durable» à l’inquiétante montée d’un tourisme de masse insuffisamment conscient des menaces qu’il fait peser sur l’environnement.

Le tourisme est la principale industrie du monde et le secteur d’activité qui connaît la croissance la plus rapide. Son impact écologique est considérable, notamment sur les écosystèmes encore intacts. Le développement d’un tourisme tourné vers une consommation de plus en plus rapide et «rentable» des voyages, où chacun pense avoir le droit de découvrir jusqu’а la parcelle la plus reculée du monde, participe à la menace qui pèse sur le renouvellement des ressources naturelles telles que l’eau douce, les forêts et les récifs coralliens, et met en péril la survie de nombre d’espèces vivantes, trop souvent exposées à la curiosité de touristes s’imaginant dans des zoos à ciel ouvert. Dans ce contexte, comment l’écotourisme remet-il en question l’ensemble des pratiques en contradiction avec le respect de l’environnement?

Code de bonne conduite

Des associations de protection de la nature comme le WWF ont établi un code de bonne conduite en collaboration avec les acteurs locaux pour un tourisme responsable. Ce texte vise à limiter l’impact néfaste du tourisme sur la biodiversité. Il défend l’interdiction du commerce illicite des espèces sauvages et prône le respect de la faune. Il recommande le recours aux énergies propres comme le chauffage solaire, encourage la réduction des emballages ou, encore, dénonce la pollution acoustique de certaines réserves naturelles. L’implication des populations locales est un gage essentiel de la réussite d’un tel programme. Par exemple, en Ouganda, depuis la création du Parc national de Bwindi, 3600 touristes sont venus voir les gorilles. Le WWF et les services des parcs nationaux redistribuent 12 % des taxes d’entrée aux villageois, qui bénéficient ainsi des fruits de cette activité tout en protégeant leur environnement. Dans de nombreux pays, la valorisation des parcs naturels pourrait devenir un atout économique, à condition d’aborder la nature avec respect et de faire en sorte que voyage ne rime pas avec pillage!

Label France. 2005. № 59